A chaque nouvelle version d'Ubuntu, son lot d'incompatibilités. En pratique, cela revient à reprendre tous nos programmes tous les 6 mois. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas appliqué de mise à jour, par peur de l'incompatibilité de trop, qui nous empêcherait de générer les nouvelles versions. Là, nous avions un peu de temps, et des clients se plaignaient de dysfonctionnement en version 13.10 (nous étions restés en 12.04). Donc on s'est dit : "soyons fous, appliquons les mises à jour". Pour assurer, nous avons décidé de les appliquer progressivement, en passant par les versions intermédiaires 12.10 puis 13.04. Cela allait nous prendre 4 heures. Voici un résumé. v12.04 -> v12.10 Des alertes à propos de cups et grub, splix et bamf... c'est très clair. Avec des noms pareils, ce n'est pas un antivirus qu'on a envie d'installer, mais un antihistaminique, pour calmer les éternuements. v12.10 -> v13.04 Le redémarrage ne se passe pas bien. L'interface graphique a disparu. On se retrouve en mode console, impossible de redémarrer X11. Et il y en a qui se moquaient de Windows 95 parce qu'il y avait le MS/DOS qui tournait derrière... Pas grave, on met à jour en 13.04 en mode ligne de commande. Tout fonctionne (avec quelques alertes illisibles à propos de modules manquants et d'incantations prononcées hors du pentacle), mais on redémarre toujours en mode console. v13.04 -> v13.10 De 13.04, on met à jour en 13.10, toujours en ligne de commande. Là, miracle, l'interface graphique est revenue. Le sang de poulet répandu à la pleine lune, ça fonctionne donc. v13.10 -> v13.10 Après quelques réparations de grub, configuration de cups, et poubellisation de shprout, on se retrouve dans un état relativement stable, avec quelques plantages du système de temps en temps, et des répertoires partagés qui ne fonctionnent plus et bouclent indéfiniment. Mais on ne va pas se plaindre, hein ? On a la souris et des icônes. Après ces sueurs froides et des heures passées à tenter de réparer les dégâts qu'on n'a pas causés, on se satisfait de peu, on en arrive à se ficher des petits problèmes d'Harmony, et on apprécie beaucoup plus lorsque quelque chose fonctionne, même mal. L'addiction à Linux ne serait-elle pas en fait une manifestation du syndrome de Stockholm? |