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Friday, Jun 2nd, 2006 at 05:17pm
Une cloche Thomson, sonne...

1985. A cette époque, il sortait une nouvelle marque d'ordinateur chaque mois. Le géant de l'électronique Française, Thomson, décida de s'y mettre. Le marché était juteux. "Miam !" On du se dire les costard-cravates, devant les courbes ascendantes en couleur. "Il faut saisir l'opportunité de la conjoncture".
Bien sur, l'effort de Thomson sera essentiellement porté sur la manière de vendre le plus de machines et non pas sur les capacités de ces machines elles mêmes. Ayant obtenu le monopole (avec Bull Micral) du marché de l'éducation, Thomson s'apprétait à produire des "sous-ordinateur" et empocher des bénéfices collosaux.
Le premier à apparaître sera le TO7. Doté d'un stylo optique et d'un clavier à membrane, il se voulait "sérieux et familial". Je me rappelle, chez S*** rue Kennedy, avoir observé du coin de l'oeil, une personne essayant un TO7 en démonstration. Elle commence à taper sur le clavier, mais c'est si désagréable et douloureux aux doigts, qu'elle réfléchit deux secondes, saisit le stylo optique et s'en sert pour presser les touches !  
Pour dire à quel point ces ordinateurs étaient "pensés" : le MO5 avait un bouton de "reset" bien en vue sur le dessus. Une simple pression malencontreuse, un livre inconsidérement posé sur la machine et tout était effacé...Génial sur un nano-réseau.
Alors, que ce soit le TO7 ou un peu plus tard le MO5, le constat sera le même. Alors que les ordinateurs individuels n'avait pas 5 ans, Thomson avait réussit à manquer deux ou trois générations... Pas de mode vidéo, pas de circuit sonore (le processeur devait tout gérer sur un bit),  comme on disait à l'époque, des ordinateurs "tout pourri de l'intérieur". La seule chose que l'on pouvait porter à leur crédit était le microprocesseur, un 6809, excellent composant. Certainement un moment d'égarement de Thomson qui, pour poursuivre dans la continuité, aurait du choisir le Z80...
Mais par contre, une campagne basée sur l'effet "Cocorico" : "C'est Francais, mon bon Monsieur", et un monopole dans l'éducation "Vous comprenez Monsieur, votre enfant pourra travailler sur le même ordinateur qu'en classe", fait que le MO5 va se répandre. Et nous proposer un nouvel axe de travail...
by Didier Guillion
Comments

Comment from Jean-Armand Friday, Jun 2nd, 2006 at 10:51pm
(No subject)
C'est vrai que les machines Thomson étaient mal fichues.
 
Je pense tout de même que leur présence dans de nombreux foyers a constitué le moment où le péquin moyen s'est senti le moins éloigné de comprendre ce qu'est un ordinateur, voire de le programmer. C'était dû à la simplicité de la machine, et au langage de programmation basic. Toute personne avec un peu de culture et de curiosité pouvait programmer des choses simples.
 
Avant cela, il y avait des mainframes, et peu de gens les approchaient. Après cela, il y a eu des machines de plus en plus complexes, pour arriver aux PCs d'aujourd'hui, que beaucoup de gens utilisent mais que très peu comprennent. Mais le TO7, ça a été le moment où Monsieur tout-le-monde s'est dit : "Ca y est ! Je comprends l'informatique."


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