Notre nouveau PC (d'occase) installé avec Ubuntu 16.04 - 64 bits, il est temps de le préparer pour développer dessus. Nous avons déjà les projets complets sur notre machine virtuelle, il suffit donc de mettre en place le compilateur et l'environnement de développement (Code:Blocks), transférer nos projets et établir les lecteurs réseau vers les sources C partagés entre Windows et Linux. Piece of cake. Répertoires partagés Les répertoires partagés sur Windows sont accessibles directement par smb://MonRepertoireDePartage. Pour les monter, Un petit fichier sh d'abord, pour vérifier que ça fonctionne. Un simple sudo mount -c cifs -o username=utilisateur,password=motdepasse,uid=1000,iocharset=utf8,file_mo de=0777, //192.168.1.3/MonRepertoireDePartage /media/shared suffit à monter le partage. Ensuite, bien entendu, on ajoute //192.168.1.3/MonRepertoireDePartage /media/shared cifs username=utilisateur,password=motdepasse,uid=1000, iocharset=utf8,file_mode=0777 au fichier /etc/fstab pour rendre ça permanent, cela va sans dire. Bon, ça a bien pris trois bonnes heures avant de trouver ces commandes, qui permettent d'avoir l'accès aux fichiers en lecture/écriture. Code:Blocks Prudents, et suivant à la lettre les recommandations, nous passons par la librairie logicielle intégrée au système, pour récupérer la version de Code:Blocks "connue pour bien fonctionner et s'installer convenablement". Donc, téléchargement par "Ubuntu Software" de la version 13.12 de Code:Blocks. Aucun problème. Enfin, presque. Après 2 secondes d'utilisation, tout plante. L'éditeur se fige pendant plusieurs secondes, n'affiche plus les noms des fichiers dans les onglets, et met un temps infini à répondre. Inutilisable. Direction le site de CodeBlocks pour récupérer la dernière version (16.01). On suit les directives d'install, qui consistent simplement à ajouter au système un nouveau site de téléchargement grâce à ces quelques petites lignes (le principe même en est fortement déconseillé dans à peu près tous les forums sur Linux) : sudo add-apt-repository ppa:damien-moore/codeblocks-stable puis sudo apt-get update et sudo apt-get install codeblocks Et là, ça fonctionne. Plus de plantage ! Compilation Nous pouvons maintenant passer aux tentatives de compilation. Le système étant en 64 bits et nos applications en 32, et ces dernières utilisant quelques librairies (le moins possible, mais quand même), il faut préparer tout ça: sudo apt-get install g++-multilib sudo apt-get install libx11-dev sudo apt-get install libxrender-dev sudo apt-get install libfreetype6-dev Sommes-nous étourdis ! Il faut installer la version i386 de certains de ces paquets, of course: sudo apt-get install libx11-dev:i386 sudo apt-get install libfreetype6-dev:i386 sudo apt-get install libfontconfig-dev:i386 sudo apt-get install libasound-dev:i386 Et voila, le tour est joué. On peut maintenant compiler, en prenant soin de cocher la compilation 32 bits dans les options du projet. Bon, bien entendu, avec tous les paquets que nous venons d'installer, notre système n'a plus rien à voir avec ce que l'application peut s'attendre à trouver chez l'utilisateur lambda. Une autre installation, ou une autre machine sera donc nécessaire pour disposer d'une plateforme de test. Fidèle à sa réputation de solidité et de convivialité, installer un compilateur et recompiler nos projets sur Linux nous a pris tout au plus deux jours, contre 2 heures sous Windows. Les commandes sont d'une simplicité biblique (je suis sûr qu'en lisant ce billet, vous les avez déjà mémorisées sans vous en rendre compte). On se demande vraiment pourquoi, sur MacOS et Windows, ils s'obstinent encore à proposer des boîtes et des boutons, alors qu'un clavier et un terminal texte suffisent pour tout faire sans effort ! Plus on s'intéresse à Linux, et plus on y passe du temps. 2 jours entiers sans décrocher, si ce n'est pas la preuve de son attractivité, ça ! |