Dans la série "C'est un peu technique mais ça peut toujours être utile à un développeur qui passe par là", voici quelques astuces concernant la gestion de fichiers -très- longs et des valeurs 64 bits en Perl. Tout d'abord, à quoi ça sert et pourquoi cet intérêt soudain pour un domaine somme toute assez peu passionant ? Dans Kooplet, nous avons besoin de stocker des quantités assez importantes de données. Nous avons choisi de gérer nous-même les bases de données sous forme de fichiers, en langage Perl. Un peu déformés par 20 ans d'informatique où 2 ou 4 Go étaient les limites absolues, car correspondant à la valeur maximale de ce qu'on peut stocker sur un entier long (32 bits), nous nous étions résignés à mettre en place un système complexe de gestion de fichier par tranche, qui découperait automatiquement en morceaux nos bases de données lorsqu'elles deviendraient trop longues. Mais avant de nous lancer dans le tronçonnage, nous avons essayé de créer en Perl un fichier de plus de 4 Go. Sans problème. Apparemment, aucune limite, donc nous pouvions espérer manipuler des fichiers sans limite de taille. Il fallait d'abord vérifier que l'arithmétique entière au-delà de 32 bits, c'est-à-dire les entiers 64 bits, aussi appelés "long longs" fonctionne en Perl. Notre version de Perl (5.8.8 sur système 32 bits) les gère effectivement, ou presque. Apparemment (mais ce n'est pas certain, il s'agit peut-être d'une configuration de l'affichage), ils sont gérés jusqu'à des valeurs avoisinant 999 millions de milliards. Au-delà, l'affichage passe en virgule et exposant. Pas grave, cela devrait tout de même suffire. Par contre, mauvaise surprise. Pour stocker un "long long" dans un fichier, on est censés utiliser la commande Perl : pack("Q",valeur) Cette commande génère une erreur "Invalid type 'Q' in pack". Cela ne nous semble vraiment pas normal. Le langage permet de gérer des variables contenant des valeurs 64 bits, d'effectuer des calculs dessus, de se positionner dans un gros fichier à l'aide de ces variables, mais pas d'écrire ces variables en format binaire. Bon, pas grave, nous avons contourné cela, en écrivant ces valeurs en 2 fois 32 bits. Pour les pinailleurs, les fichiers étant destinés à être lus par la machine qui les a écrits, nous ne nous sommes pas souciés de l'"endianness": Quote:Entier signé Stockage : data=pack("lL",high,low) avec high=int(value/$QSPLIT) et low=value%$QSPLIT Lecture : (high,low)=unpack("lL",data) puis value=high*$QSPLIT+low Entier non signé Stockage : data=pack("LL",high,low) avec high=int(value/$QSPLIT) et low=value%$QSPLIT Lecture : (high,low)=unpack("LL",data) puis value=high*$QSPLIT+low |
| $QSPLIT étant la valeur non signée correspondant au franchissement des 32 bits, soit 4294967296 Il a ensuite suffi de reprendre tous nos programmes pour remplacer les valeurs 32 bits contenant les positions des divers éléments dans les fichiers par des valeurs 64 bits, puis de modifier tous les stockages et lectures de ce type de valeurs. Pas vraiment compliqué, mais ça a quand même pris une bonne journée. Technophobes, vous pouvez rouvrir les yeux maintenant, c'est fini ! |
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Notre matériel d'enregistrement audio se faisant de plus en plus vieillissant, il devenait difficile de récupérer sur l'ordinateur les enregistrements "nomades" que nous avions réalisés. En effet, nous utilisions un microphone mono, connecté via un préampli à un Creative Nomad Jukebox 3, produit abandonné dont les pilotes ne sont plus mis à jour depuis des années. Bien que connectable en USB, cet appareil ne se comporte pas comme un périphérique de stockage standard et nécessite un logiciel spécifique pour accéder aux données stockées. Nous avions mis ce genre de pratique sur le compte des premiers balbutiements de la connectivité USB, et pensions que cela n'existait plus jusqu'à ce que la sortie de l'iPod nous donne tort. Nous avions donc plusieurs solutions pour réaliser des enregistrements stéréo corrects: - garder notre matériel, et acheter un préampli stéréo. Mais notre micro stéréo n'étant pas terrible, les pilotes de Creative probablement pas compatibles avec Windows 7 et encore moins Mac OS X, cela ne promettait pas d'être une solution durable. - louer du matériel de prise de son lorsque nous en aurions besoin. Solution moins flexible, assez onéreuse, et nous demandant de choisir du matériel facilement interfaçable avec un PC, s'il était disponible. - acheter un enregistreur numérique portable. Nous avions eu l'occasion il y a quelque temps d'apercevoir un Zoom H4 (le propriétaire se reconnaitra) et nous sommes assez attirés par son successeur, le Zoom H4N. Le produit semble vraiment intéressant, mais le prix reste assez élevé (environ 300 euros) et le contrôle de l'enregistrement assez délicat sur les appareils de ce type, même si les afficheurs ont fait des progrès. - enfin, nous pouvons également acquérir un micro stéréo USB, et mettre à conribution notre petit netbook EEEPC équipé d'Audacity pour en faire un petit studio d'enregistrement numérique mobile. La taille et le poids importants du microphone sur lequel nous avons jeté notre dévolu, le Blue Yeti rend bien entendu le système bien moins pratique que le Zoom pour de la prise de son vraiment nomade, mais en contrepartie, le confort d'utilisation, avec un vrai PC pour contrôler les enregistrements, nous est probablement plus nécessaire. Nous déciderons demain matin du matériel à commander, et nous vous tiendrons au courant de nos essais (avec, pourquoi pas, des extrais sonores de test) dès que nous l'aurons reçu. |
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Nous avons fait quelques essais de polices de caractères. L'application, actuellement, utilise notre fonte Stoccata et donne ceci : Sur des scans de vieilles partitions repérés sur la toile, nous nous sommes arrêtés sur cette typographie: Nous avons alors créé une nouvelle police musicale qui s'inspire de cela. Nous avons ainsi pu tester ce que nous pouvions faire avec les logiciels de création de police à notre disposition. Nos premiers essais donnent cela : Nous envisageons donc de fournir les prochaines version d'Harmony Assistant avec au moins trois polices différentes : - La police "moderne" actuelle Stoccata - Une police "style ancien" - Une police manuscrite Il serait possible, lors de la création du document, de choisir laquelle de ces polices utiliser. Ceci serait bien entendu modifiable par la suite. Pour la police manuscrite, nous envisageons de fournir plusieurs versions légèrement différentes des symboles principaux (clés, têtes de notes, accroches...) que le logiciel pourrait choisir de manière pseudo-aléatoire. Ainsi, tous les symboles n'auraient pas exactement le même aspect sur la partition, ce qui renforcerait l'impression d'un document tracé à la main. |
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Quasiment une journée de perdue, à la recherche d'un moyen d'éditer convenablement des polices de caractères sur Macintosh. Notre police musicale est en effet assez particulière. Pour les amateurs de technique, voici une petite explication: Sur une police textuelle, il y a une différence de numérotation entre le Macintosh et le PC. Par exemple, un "é" sur Macintosh porte le numéro 142, alors que sur Windows, il porte le numéro 233. Lorsqu'on crée une police "normale", on a donc deux tables, l'une destinée au Macintosh, qui spécifie que le caractère (glyphe) dessiné comme un e avec un accent aigu pourra être obtenu grâce au caractère n° 142, et une table destinée à Windows qui le relie au caractère n°233. Mais notre police musicale est un peu particulière. Il n'y a pas de majuscules, de minuscules ou d'accents, seulement tout un tas de symboles musicaux. Si nous dessinons un symbole qui apparaît sur Macintosh en entrant le caractère n°142, nous voulons que, sur Windows également, il apparaisse avec le caractère n°142. Or nous n'avons pas trouvé, sur Macintosh, avec FontForge ou FontLab, le moyen d'éditer manuellement ces tables de correspondance. Ces logiciels créent automatiquement la table Windows à partir de la table Macintosh, en convertissant les numéros de caractères comme s'il s'agissait d'accentués. On obtient donc une police qui fonctionne sur Macintosh mais plus sur Windows. Seule solution qui nous reste donc sur Macintosh : utiliser dans une machine virtuelle un logiciel pour Windows, qui, lui, permet de conserver les tables de correspondance et même de les éditer. C'est quand même dommage qu'en essayant d'être trop intelligents, les programmes Mac nous empêchent de faire ce que l'on veut. A moins qu'on ait raté une case à cocher dans les innombrables panneaux de configuration... |
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Nous avons testé différentes subtilités audio qui pourraient contribuer au réalisme et à la polyvalence de notre générateur de sons, par exemple le bruit de "slap", c'est-à-dire la corde qui vient frapper sur les frettes lors d'un pincement fort, la saturation des amplis de guitare électrique, ou encore des modifications légères de la fréquence au cours du temps, dues à une augmentation de la tension de la corde lors du pincement. Chaque petit effet doit être essayé, écouté, évalué, et au final, conservé ou écarté, en fonction de l'amélioration (ou de la dégradation)du résultat final. Dans un tout autre domaine, nous avons continué à travailler sur le rafraîchissement de la police musicale livrée avec Harmony Assistant. Il semble qu'une particularité de celle-ci trouble les éditeurs de polices, les conduisant à effacer une partie des tables de correspondance entre les numéros de caractères et le tracé graphique correspondant. Nous essayons de corriger ce problème. Nous avons également essayé, juste pour voir, de dessiner au marqueur des caractères musicaux, et de s'en servir comme police. Cela donne des choses comme ceci: Reste plus qu'à prendre des cours de calligraphie |
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En observant de plus près une guitare électrique, en l'occurrence une Fender Stratocaster, nous nous sommes aperçus qu'elle était équipée de 3 rangées de micro, et que la première de ces trois rangées, celle la plus proche du pont, n'était pas perpendiculaire aux cordes. Nous avons donc mesuré avec précision la position de ces micros, et fait des essais de rendu sonore. Dans ces essais, les cordes ne sont pas paramétrées pour simuler celles montées normalement sur une guitare de ce type, mais l'important est de se rendre compte de la différence dans le timbre du résultat. Sur la Fender, il est possible de régler séparément le volume de chaque rangée, ce qui permet facilement de ne sélectionner qu'une des trois rangées, ou de mixer celles-ci à sa convenance. Voici donc des extraits sonores qui permettent de se rendre compte de l'effet de la position de prise de son sur le timbre: Prise sur la 1e rangée de micro (aigu) Prise sur la 2e rangée de micro (medium) Prise sur la 3e rangée de micro (grave) Mixage à égalité des 3 rangées L'effet étant très audible, nous allons conserver la possibilité de définir la position des 3 micros sur chaque corde, et de régler séparément le volume de chaque rangée. Bien entendu, cela ne change rien pour les guitares acoustiques, qui sont considérées comme ayant une seule rangée de micros située directement sur le pont. C'est d'ailleurs vraiment le cas lorsqu'on équipe une acoustique d'un kit d'amplification. A part ça, nous avons continué à réfléchir à l'interface de l'édition d'instrument. Nous vous tiendrons informés de l'avancement de nos réflexions dans les prochains billets. |
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Nous avons réfléchi à la liste des paramètres destinés à être présentés à l'utilisateur pour lui permettre de définir un nouvel instrument à cordes pincées. Ces paramètres se doivent d'être, autant que faire se peut, compréhensibles par quelqu'un n'ayant que de vagues notions d'acoustique ou de modélisation mathématique. Ou alors, même si un paramètre n'est pas parfaitement compris, qu'il suffise de jouer un peu avec celui-ci pour entendre son effet sur le résultat final. Voici à quoi nous en sommes arrivés pour l'instant, afin que vous puissiez vous faire une opinion, et éventuellement nous faire part de vos remarques. Il y aurait 4 volets d'édition de paramètres: Le premier serait la caisse et le manche de l'instrument, et permettrait de définir les caractéristiques physiques et acoustiques de la partie "fixe" de celui-ci. Les paramètres seraient : * Nombre et répartition des frettes (s'il y en a) * Atténuation des fréquences dans la caisse. Il s'agirait là d'un égaliseur multi-bandes, pouvant être soit modifié manuellement, soit calculé avec des courbes mathématiques pré-programmées, soit chargé à partir d'un enregistrement réel d'une impulsion. * Valeur de la résonnance par sympathie, qui définit la puissance de celle-ci. Pour rappel, il s'agit de la mise en vibration autonome d'une corde due au fait qu'une autre corde sonne à un multiple de sa fréquence. * Position de la prise de son : sur une guitare acoustique, le son est transmis par la corde au niveau du pont (tout au bout de la corde), mais sur une guitare électique, il est capturé sur la corde par un micro, dont on peut ici indiquer la position. Les trois autres volets, respectivement les cordes, le contact avec la corde, et enfin le style de jeu, seront détaillés dans de prochains billets de ce blog. |
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Le bruit de frottement du doigt sur le trait de la corde était erroné. Lors du passage d'une case à une autre, le doigt accélère puis ralentit avant de s'arrêter sur la bonne case. C'est cette courbe de vitesse qui était fausse. Une nouvelle courbe a été essayée, et donne des résultats plus réalistes. Demain, nous essaierons de mesurer avec précision un mouvement réel sur une guitare. Nous avons ensuite amélioré le calcul des impulsions données à la corde par le médiator. Nous calculons un tableau d'impulsions, un élément pour chaque vélocité (puissance) possible. Ce calcul n'a besoin d'être réalisé qu'une fois pour chaque instrument, et le tableau ainsi obtenu peut être stocké pour éviter un recalcul ultérieur. Mais ce processus, très lent, (environ une vingtaine de secondes actuellement) aura besoin d'être réalisé à nouveau lors de la création d'un nouvel instrument, lorsque l'utilisateur modifie un paramètre et désire en entendre le résultat. Il nous faut donc trouver un moyen d'accélérer tout cela de manière significative. |
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Nous avons un peu trituré les paramètres du générateur de guitare pour évaluer sa polyvalence. Nous avons pu obtenir des sons de basse assez prometteurs. Basse électrique, bien évidemment, car nous n'avions pas sous la main de basse acoustique ou de contrebasse pour enregistrer le bruit de la caisse. Coté guitare, nous avons fait quelques essais de guitare électrique (sans effet). Nous avons mesuré les longueurs de corde et les positions des micros de notre Gibson SG, et avons dû modifier le modèle pour pouvoir spécifier à quelle position sur la corde le son est "lu" par le programme. Seul problème qui persiste: le dispositif de prise de son interne, depuis le micro intégré jusqu'à la fiche Jack de la guitare, n'est pas complètement linéaire. De même qu'on enregistre le bruit des caisses des instruments acoustiques, il faudrait pouvoir enregistrer un bruit blanc filtré par le dispositif électrique de la guitare. Les micros de guitare captant les courants induits générés par le mouvement des cordes métalliques et non les vibrations de l'air, il ne sert à rien de taper sur l'instrument pour en enregistrer le son. Il nous faudra donc trouver un autre moyen pour obtenir les caractéristiques de ce filtre complexe. |
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Les fichiers source C de la génération de guitare ont été passés et compilés sur Macintosh. Nous obtenons les mêmes résultats sur les deux machines. Le programme a été repris pour permettre d'écrire les réglages de configuration de l'instrument dans un fichier texte aisément modifiable. Ainsi, à défaut d'une interface graphique, nous pouvons assez facilement jouer avec ces paramètres et en écouter le résultat. Cela nous permettra de voir lesquels de ces paramètres pourront être présentés à l'utilisateur final, et de quelle manière. |
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Voici un petit point sonore sur là où nous en sommes à l'heure actuelle. Nous nous concentrons pour l'instant sur les timbres des différentes guitares, et sur la manière de laisser l'utilisateur définir et modifier ce timbre. Nous avons donc configuré notre modèle pour générer un bruit de corde que nous appelons "sec", non filtré par la caisse en bois de l'instrument. C'est donc très agressif, et peu réaliste en soi: Sonorité sèche Ensuite nous avons deux options: Soit altérer la répartition harmonique selon une courbe mathématique. C'est ce que nous faisions jusqu'alors. Cela peut donner, par exemple, ce type de sonorité: Sonorité "répartition mathématique" Soit altérer ce son sec comme s'il passait à travers la caisse d'une guitare. Ceci se fait grâce à des données de réponse impulsionnelle, enregistrées préalablement. Nous avons essayé avec deux de nos guitares. La première est une guitare acoustique de type "espagnol", à partir de laquelle nous obtenons ce type de timbre: Sonorité "espagnole" 1 ou encore Sonorité "espagnole" 2 La deuxième est une électro-acoustique Takamine: Sonorité électroacoustique 1 ou Sonorité électroacoustique 2 Il devrait être également possible assez facilement de proposer un "morphing" entre deux types de caisses de guitare, ou entre une caisse de guitare et une répartition mathématique. Et pour finir, afin de montrer à, quel point le filtre choisi est important pour le timbre final, nous avons enregistré la réponse impulsionnelle de deux bouts de métal qui s'entrechoquent, et l'avons utilisée comme filtre de caisse, juste par curiosité. Le résultat est le suivant : Sonorité pour le fun |
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