Le mail, qui est rapidement devenu un outil indispensable aux accros de l'internet, a développé son propre langage. Les "smileys", utilisés à bon escient et avec parcimonie , évitent de commettre des impairs en précisant l'état d'esprit dans lequel la phrase a été rédigée. Une large place peut être donnée aux citations des échanges e-pistolaires précédents, précisant bien à quoi se rapporte telle ou telle réponse. Mais certains, sans doute grisés par la nouveauté de la chose, ou se sentant pousser des ailes devant la possibilité d'inonder gratuitement de leur prose tous leurs contacts, se conduisent d'une façon qu'ils n'auraient jamais envisagée dans leurs échanges de courriers papier. Imaginez donc : - J'ai entendu une rumeur qui dit qu'on peut obtenir gratuitement un portable. Zou, j'achète une ramette de papier, 500 enveloppes et j'envoie ça à toutes les personnes qui ont eu un jour la malchance de m'écrire, en leur demandant de bien veiller à faire de même. - On me pose une question technique car je n'avais pas été assez précis dans mon courrier précédent. Je prends une feuille blanche, je marque "Oui" en haut à gauche, et je l'envoie telle quelle. - Je sais que les informaticiens sont des gens "carrés", et que des informations apparemment anodines pour moi peuvent leur apporter des renseignements précieux. Alors je commence par le commencement: 23 pages sur mon enfance heureuse dans le Gallinais, la marque de mon premier boulier, la liste de ma CDthèque, les factures de tout mon électroménager, et j'en profite pour glisser ma question au milieu. Si dans tout ça ils n'ont pas les renseignements qu'ils attendent, il n'y a plus qu'à désespérer. - Je pose une question, mais me trompe en indiquant mon adresse pour la réponse. Ne recevant rien au bout de 48 heures, j'envoie un courrier incendiaire (toujours en me trompant dans mon adresse). Mais pourquoi donc personne ne m'écrit jamais ? - Je trouve que les fleurs, c'est joli, et j'aime ce qui est joli. Alors je rédige mon courrier en grosses lettres roses et orange (c'est bon, les oranges) et à la place d'un papier blanc, j'utilise une photo bien contrastée d'un parterre de bleuets. Ah, tiens, je vais écrire aussi en bleu parce que le bleu ça va bien avec les bleuets. Et puis, comme je ne paie pas au poids, j'y joins l'intégralité de l'encyclopédie du jardinage parce qu'il y a de belles photos dedans. J'aime ce qui est joli, je vous l'ai déjà dit ? - Moi je trouve qu'écrire, c'est bien trop d'efforts, et puis ils ont qu'à se débrouiller pour déchiffrer. Je n'écris qu'une lettre sur deux ou trois avec plein d'abréviations rigolotes, et je me fiche du fait qu'ils ne parlent pas la même langue que moi. De toute façon, ils ont sûrement un traducteur de SMS borduro-moldave vers le Français. C bi1 plu maran kom sa é pi sa fé tro hype dla mor, c clR. - J'ai une question à poser, mais afin qu'elle soit traitée avec la célérité qu'elle mérite, j'en profite pour leur dire que si la réponse tarde trop ou ne me convient pas, je préviendrai tous mes amis, les associations de consommateurs, la gendarmerie, que j'enverrai quelqu'un rayer leur voiture, ou même que je ne leur ferai pas l'insigne honneur de me compter parmi leurs clients. - Je voudrias bien être comprehsible dnas ce que dis mais j'ai pas pas trop temps pour orgniser pensée et pour me relire alorrs parfios un c'est peu confus mais je. Il faut l'avouer, il s'agit d'une petite minorité, mais quand on reçoit certaines perles, ça nous fait bien rire (parfois). |
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by Olivier Guillion | | |
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Après le succès de Google Earth, permettant d'obtenir des vues aériennes de n'importe quel point du globe, l'IGN (Institut Géographique National) prépare une initiative sympathique, comme le prouve la vidéo postée sur le blog de Jean-Michel Billaut. Vues aériennes haute-définition, visualisation des reliefs en trois dimensions, plaquage de cartes, tout ceci pour l'ensemble du territoire français, et même l'expérimentation de vue des façades des monuments en 3D. A quand la visite virtuelle de la maison de vos voisins? Reste maintenant à voir si, dans les faits, l'accès à ce service sera bien gratuit... |
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by Olivier Guillion | | |
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Le spam est un véritable fléau moderne, et apporte la preuve de l'incommensurable étendue de la bêtise humaine et de la propension d'une poignée d'abrutis à détourner les meilleurs concepts. Si vous avez eu le malheur de publier votre adresse électronique en clair sur Internet, vous avez probablement reçu ces messages (souvent en anglais) vantant les mérites d'une pilule bleue pas chère à base d'herbe, d'une formation rapide et illustrée à quelque spécialité médicale, ou d'un nouveau moyen de se faire de l'argent vite et sans effort. Quand ce n'est pas une proposition pour acquérir une liste de 1 million d'adresses e-mail auxquelles vous pourrez vous-même envoyer du spam. Ca fait frémir, sachant que votre propre adresse est dans la liste puisque vous avez reçu ce message ! Donc, si vous avez décidé de céder au terrorisme, vous avez supprimé votre adresse e-mail de votre site personnel, et ponctué celle-ci de "pleasenospam" ou "enlevezceci" lorsque vous postez sur les newsgroups afin de la rendre difficilement récupérable. A ce sujet, la surcharge d'adresse la plus inventive que j'ai vue était du type : jean@dupontle_temoin_genant.net avec la mention : pour m'écrire, supprimez le_temoin_genant. Dans le cas contraire, ou si votre vigilance a été mise en défaut ne serait-ce qu'une fois, vous recevez probablement un minimum de 80% de spam. Si ce chiffre ne vous dit rien, considérez que nos boîtes aux lettres sont assaillies quotidiennement par un bon millier de messages de ce type. Cela rend quasiment impossible de faire le tri manuellement, et le risque d'éliminer par erreur un message valide devient important. Il y a maintenant quelques années, j'ai découvert l'excellent Popfile, de John Graham-Cumming, un freeware écrit en Perl (donc normalement, pouvant potentiellement fonctionner sur n'importe quel système) qui permet de classer les messages en fonction de leur contenu. Il s'agit d'un filtre "Bayesien", principe maintenant devenu à la mode, mais qui vient, rappelons-le, du théorème du révérend presbytérien Thomas Bayes, publié au 18e siècle. En pratique, un tel filtre est un "proxy", qui s'intercale entre votre boîte aux lettres externe et votre lecteur de courrier. Il analyse tous les mots contenus dans chaque e-mail, et classe le message dans une des catégories que vous avez définie, en fonction des "scores" obtenus. Le sujet du message peut alors modifié pour refléter le résultat de ce classement. Charge à votre lecteur de mail de ranger ensuite les e-mails reçus en fonction de cette modification (par exemple, la présence du mot [spam] les envoie directement à la poubelle). Si le mail est mal classé (un frontal Web local permet de gérer ceci), il faut que l'utilisateur indique la bonne catégorie, apprenant ainsi au système à mieux classer ce genre de messages la prochaine fois. La vitesse d'apprentissage est surprenante. Après seulement une dizaine de mails reçus et correctement classés par l'utilisateur, Popfile reconnaît tout seul des types de spam qu'il n'avait pas encore rencontrés, et le pourcentage de fiabilité monte très rapidement à plus de 99%, voire 99,9% ! Mais, même arrivé à ce taux, cela ne dispense pas l'utilisateur de vérifier périodiquement si certains mails ont été mal classés, afin de parfaire l'apprentissage du filtre et d'éviter de rater certains "bons" mails. Un avantage non négligeable est que chaque utilisateur possède sa propre "base de données" de mots, en fonction de ses centres d'intérêt (le mot "viagra" peut être considéré comme un bon indicateur de spam par la plupart d'entre nous, mais pas pour un pharmacien), réduisant ainsi les possibilités de contournement du système. Donc, quand vous nous écrivez, un sujet clair permet de vous assurer que votre courrier nous parvient. Si vous utilisez par exemple le sujet "Import MIDI dans Harmony Assistant" plutôt que "Ca marche pas" ou "J'ai besoin de viagra", vous minimisez les risques que votre courrier se voit éliminé sans même être lu... |
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by Olivier Guillion | | | |
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Lorsque nous avons voulu démarrer ce blog, nous avons cherché des solutions toutes faites qui pourraient nous convenir. Nous avions plusieurs impératifs techniques liés à sa maintenance, notamment que cela fonctionne en Perl (un langage que nous maîtrisons), que cela n'utilise pas de base de données du type MySQL mais seulement des fichiers bruts au format texte, et enfin que plusieurs utilisateurs différents (Didier, Sylvie et moi-même) puissent alimenter le blog. Nous avons donc cherché parmi la pléthore d'applications diverses qui sont proposées ici et là en freeware. Et étonnamment, nous n'avons pas trouvé de produit simple qui réponde à nos besoin. Le plus proche de ce que nous cherchions est apparemment PerlBlog mais il ne permettait apparemment pas les administrateurs multiples, et les pages générées, bien qu'elles soient validées W3C XHTML 1.0, ne paraissait pas très compatibles entre les divers navigateurs. Il suffit de voir la même page de démo sur Internet Explorer et Mozilla pour s'en convaincre. Mais bon, nous n'avons pas poussé très loin les tests. Alors, nous nous sommes dits qu'on n'était jamais si bien servi que par soi-même, et que nous possédions déjà un système pour entrer et afficher des messages : celui qui est utilisé pour les forums de discussion. C'est ainsi que nous avons retroussé nos manches, et nous avons récupéré des morceaux de ci de là, les avons assemblé, passé de l'enduit de rebouchage sur les trous et une bonne couche de vernis. Ce blog n'est en fait (et les plus perspicaces d'entre vous l'auront déjà remarqué) qu'une manière différente de visualiser les fils de discussion et les messages d'un forum de discussion "classique". De notre coté, nous alimentons le blog à partir d'un forum de discussion privé, et vos commentaires y apparaissent comme des réponses à chacun des fils. Il se peut donc que la peinture ne soit pas encore sèche ici et là, ou qu'il y ait encore quelques petites fissures à colmater. Soyez indulgents et n'hésitez pas à nous contacter en cas de problème. |
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by Olivier Guillion | | | |
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